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Développer le biomimétisme pour adapter les infrastructures urbaines

Une grande partie des systèmes actuels d’infrastructures (notamment d’énergie et d’eau) proviennent de l’ère de la révolution industrielle. Aujourd’hui, alors que nous essayons de créer des villes plus durables et plus résilientes, ces systèmes doivent s’adapter pour répondre à de nouveaux enjeux.

Une solution est particulièrement inspirante pour les architectes et les concepteurs : le biomimétisme. Cette méthode d’innovation s’inspire de l’étude des modèles, systèmes et processus naturels. Elle étudie comment la nature résout les problèmes, afin d’explorer des solutions et de nouvelles orientations pour nos propres infrastructures.

Quels sont les grands enjeux du biomimétisme ?

Le biomimétisme est basé sur l’idée que la nature a déjà résolu de nombreux problèmes auxquels nous nous confrontons. Cette idée existe depuis des siècles. « Apprendre de la nature : c’est là que se trouve notre avenir », a déclaré Leonard De Vinci. Le terme a cependant pris de l’ampleur après que la scientifique Janine Benyus l’ait explorée dans son livre « Biomimétisme – Quand La Nature Inspire Des Innovations Durables», publié en 1997.

Le biomimétisme s’appuie sur trois éléments clés : la forme, le processus et les systèmes.

1- La forme

L’élément le plus évident est l’imitation de la forme ou de la fonction des dessins naturels. Cette étape consiste à explorer les motifs, les formes et les structures qui se produisent dans le monde naturel afin de les appliquer au dessin humain. Un exemple de cette approche est la technologie des câbles d’acier dans les ponts suspendus. Elle a été inspirée par la structure des tendons du corps humain et leur forme torsadée.

2- Le procédé

Le biomimétisme analyse également les processus qui se produisent dans la nature. Il explore l’assemblage ou les processus chimiques que la nature utilise. À ce niveau, ce n’est pas l’organisme lui-même qui est imité, mais son comportement. La gestion d’informations par les fourmis en est un bon exemple. En effet, certains comportements collectifs des fourmis permettent de résoudre des problèmes comme le fait de sélectionner le chemin le plus court pour aller du nid à une source de nourriture. Les informaticiens ont pu transformer ce comportement collectif en méthodes utiles pour l’optimisation et le contrôle de réseaux. Elles portent le nom « d’algorithmes d’optimisation par colonie de fourmis ». Ces algorithmes sont déjà testés dans les transports aériens et la sécurité des réseaux de communication. Cette solution pourrait être utile pour optimiser le chemin le plus court, notamment dans le routage de véhicules et la gestion des déchets.

3- Les systèmes

C’est le niveau le plus complexe du biomimétisme. Il explore les écosystèmes qui existent dans la nature. Rien n’existe de manière isolée dans la nature. Un parc éco-industriel peut en être un exemple. Dans ce cas, les déchets d’une entreprise pourraient devenir une ressource importante pour une autre entreprise, tout comme dans un écosystème naturel.

Vous voulez en savoir plus sur les opportunités apportées par le biomimétisme pour nos infrastructures ?

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